Il n’existe pas de biographie officielle et la plupart des choses que l’on connaît concernant la vie de Neville nous viennent des anecdotes et histoires qu’il racontait pendant ses conférences afin d’illustrer un point ou décrire comment il avait mis ce qu’il enseignait en pratique dans sa propre vie.
Né le 19 février 1905 à St. Michael, à la Barbade dans les Antilles britanniques, Neville était le quatrième enfant d’une famille de neuf garçons et une fille.
En 1922, à l’âge de dix-sept ans, il alla aux États-Unis afin d’étudier le théâtre. Il devint danseur et se produisit dans des spectacles aux États-Unis et en Europe pendant 10 ans.
C’est pendant une tournée en Angleterre avec sa société de danse qu’il développa un intérêt pour la métaphysique après une conversation avec un Écossais qui lui avait prêté une série de livres sur les pouvoirs de l’esprit.
À son retour à New York en 1932, il renonça au monde du spectacle pour se consacrer entièrement à l’étude des questions spirituelles et mystiques.
L’intérêt de Neville pour les interprétations ésotériques de la Bible s’est approfondi après qu’il ait rencontré Abdullah, un Juif éthiopien qui donnait des conférences sur le christianisme ésotérique.
Neville était allé l’écouter, un peu à contrecœur, pour satisfaire l’insistance constante d’un ami, « dont je ne respectais pas le jugement » déclara Neville « parce qu’il faisait de piètres investissements financiers. »
À la fin de la réunion, l’orateur – qui n’avait jamais rencontré Neville – s’approcha et lui dit: « Vous êtes en retard, Neville ! Six mois en retard ! Quand Neville lui demanda comment il connaissait son nom, Abdullah lui répondit: » les frères m’ont dit que vous seriez ici il y a six mois. On m’a dit de vous attendre. » Puis il ajouta « je resterai jusqu’à ce que vous ayez reçu tout ce que je dois vous donner. Après je partirai. »
Après cette introduction, Neville étudia avec Abdullah (avec qui le Dr. Joseph Murphy a également étudié) pendant cinq ans.
« Abdullah m’a enseigné l’Hébreu, il m’a enseigné la kabbale et m’a enseigné bien plus sur le vrai christianisme que quiconque » déclara Neville.
C’est en 1933 qu’a eu lieu la première rencontre de Neville avec la pensée créative:
« En novembre 1933, j’ai dit au revoir à mes parents dans la ville de New York alors qu’ils allaient naviguer pour la Barbade. Ce qui faisait que je restais dans ce pays sans aucun désir de voir la Barbade. Je n’avais pas eu de succès et j’avais honte de rentrer à la maison et de me trouver en face des membres de ma famille qui eux avaient réussis. Après 12 ans en Amérique, j’étais un échec à mes propres yeux. Dans le théâtre où j’étais, je gagnais en une année ce que je dépensais le mois suivant. Je n’étais pas ce que j’appellerais « leurs standards » par les miens, une personne qui avait réussi.
Remarquez que quand j’ai dit au revoir à mes parents en novembre, je n’avais aucun désir d’aller à la Barbade. Le bateau partit et alors que je remontais la rue, j’ai fus possédé par le désir d’aller à la Barbade. C’était en 1933, j’étais au chômage et n’avais aucun endroit où aller sauf une petite chambre dans la 75ème rue.
Je suis allé tout droit chez mon vieil ami Abdullah et lui ai dit: « Ab, le sentiment le plus étrange me possède. Pour la première fois en 12 ans je veux aller à la Barbade. »
Il m’a répondu : « Si vous voulez y aller Neville, vous êtes parti. »
C’était un langage très étrange pour moi. Je suis à New York, dans la 72ème rue et il me dit que je suis parti à la Barbade. Je lui ai demandé, « que voulez-vous dire par « je suis parti », Abdullah ? »
Il m’a demandé : « voulez-vous vraiment y aller ? » Je répondis « oui ». Il me dit alors : » au moment où vous passerez par cette porte, vous ne marcherez plus dans la 72ème rue, vous marcherez dans des rues bordées de palmiers, des rues bordées de cocotiers; ceci est la Barbade ».
« Ne me demandez pas comment vous allez y aller. Vous êtes à la Barbade. Vous ne vous dites pas « comment » quand vous êtes là où vous êtes, Vous y êtes ! Maintenant marchez comme si vous étiez là-bas ».
Je suis parti de chez lui dans un état d’hébétude. Je suis à la Barbade. Je n’ai aucun argent, je n’ai aucun travail, je ne suis pas même bien habillé et pourtant je suis à la Barbade.
Il n’était pas le genre de personne avec qui vous vous disputeriez, pas Abdullah. Deux semaines plus tard je n’étais pas plus proche de mon but que le jour je lui ai dit que je voulais aller à la Barbade. J’ai commencé à expliquer : « Ab, j’ai confiance en vous implicitement, mais cette fois, je ne peux pas voir comment ça va marcher. Je n’ai pas un penny pour mon voyage. » Vous savez ce qu’il fit ? Alors que j’étais assis dans sa salle de séjour, il se leva de sa chaise et alla dans son étude en claquant la porte, ce qui n’était pas une invitation à le suivre ! En passant la porte il me dit, « j’ai dit tout ce que j’avais à dire. »
Le 3 décembre j’étais de nouveau debout devant Abdullah et lui dit à nouveau que je n’étais pas plus proche de mon voyage. Il répéta sa déclaration, « Vous êtes à la Barbade. »
Le tout dernier bateau naviguant pour la Barbade et qui y arriverait pour Noël, la vieille Nérissa, partait à midi le 6 décembre.
Le matin du 4 décembre, n’ayant pas de travail ni aucun endroit où aller, je fit la grasse matinée. En me levant, je trouvais une lettre de la poste aérienne de la Barbade sous ma porte. En ouvrant la lettre un petit morceau de papier tomba sur le plancher. Je le ramassais, c’était une traite pour la somme de 50,00$.
La lettre était de mon frère Victor et il disait, « je ne te demande pas de venir, Neville, ceci est un ordre. Nous n’avons jamais eu de Noël où tous les membres de notre famille étaient présents en même temps. Ce Noël ça pourrait être chose faite si tu viens. »
Mon frère ainé Cecil avait quitté la maison avant que le plus jeune d’entre nous soit né. Ensuite, nous nous sommes fort éloignés de la maison natale à divers moments et par conséquent, jamais dans l’histoire de notre famille nous n’avions été tous réunis en même temps.
La lettre continuait, « Tu ne travailles pas et je sais qu’il n’y a aucune raison pour laquelle tu ne puisses pas venir, donc tu dois être ici avant le Noël. Les 50,00$ ci-joints te permettront d’acheter quelques chemises ou une paire de chaussures dont tu pourrais avoir besoin pour le voyage. Tu n’auras pas besoin d’argent à bord; profite du bar si tu bois. Je serai là à l’arrivée du bateau et payerai tous tes pourboires et dépenses occasionnées ».
« J’ai envoyé un câble au Furness, Withy and Co. à New York et leur ai dit d’émettre un billet à ton nom quand tu te rendras à leur bureau. Les 50,00$ doivent simplement te permettre d’acheter quelques petits objets de première nécessité. Tu peux signer autant de notes que tu veux à bord du bateau, je paierai et m’occuperai de toutes tes obligations. »
Je suis allé jusqu’au Furness, Withy and Co. avec ma lettre et la leur ai fait lire. Ils ont dit, « Nous avons reçu le câble M. Goddard, mais malheureusement il ne nous reste plus de place à bord du bateau partant le 6 décembre. La seule disponibilité est en 3ème classe entre New York et St Thomas. Quand nous arrivons à St Thomas, nous aurons quelques passagers qui descendront. Vous pourrez alors voyager en 1re classe de St Thomas à la Barbade. Mais entre New York et St Thomas, vous devrez voyager en 3ème classe. Bien évidemment, vous aurez les privilèges de la salle à manger et l’accès aux ponts de la 1e classe. » Je répondis : « je le prends. » Je retournais voir mon ami Abdullah dans l’après-midi du 4 décembre et lui dit : « Ça a marché comme dans un rêve ». Je lui dit ce que j’avais fait, pensant il serait heureux.
Savez-vous ce qu’il me répondit ? Il me dit : « Qui vous a dit que vous y alliez en 3ème classe ? Est-ce que je vous ai vu à la Barbade, l’homme que vous êtes, y allant en 3ème classe ? «
« Vous êtes à la Barbade et vous y êtes allé en 1re classe. »
Je n’ai pas eu le temps de le revoir avant que je ne parte à midi le 6 décembre. Quand j’ai atteint le dock avec mon passeport et mes papiers pour monter à bord du bateau, l’agent me dit, « Nous avons de bonnes nouvelles pour vous, M. Goddard. Il y a eu une annulation et vous voyagerez en 1e classe. »
Abdullah m’a enseigné l’importance de rester fidèle à une idée et à la non-acceptation d’un compromis. J’ai hésité, mais lui était resté fidèle à la supposition que j’étais à la Barbade et que j’avais voyagé en 1re classe.
C’est également à cette époque que Neville commença lui aussi à donner des conférences. Après avoir voyagé dans tous les États Unis, il s’installa finalement à Los Angeles où, à la fin des années 1950, il donna une série d’entretiens à la télévision et pendant de nombreuses années, donna des leçons régulièrement à des salles combles au Théâtre le Wilshire Ebel. Dans les années 60 et au début des années 70, il limita la plupart de ses cours à Los Angeles, New York et San Francisco.
Quand Neville n’enseignait pas il lisait; il consacrait 7 heures par jour à la lecture, essentiellement de la Bible. Il avait dit une fois que s’il devrait s’être échoué sur une ile desserte et ne pouvait emporter qu’un seul livre, il choisirait la Bible sans hésitation. Et s’il pouvait trouver une petite place en plus, il ajouterait le dictionnaire métaphysique des noms de la Bible de Charles Fillmore, William Blake (« … Pourquoi restons-nous là à trembler en demandant de l’aide à Dieu et pas à nous-mêmes, dans qui Dieu demeure ? »), et les Commentaires de Nicoll. Voilà les livres dont il recommandait la lecture lors de ses cours.
Dans ses cours et ses livres, Neville parla uniquement de la Loi jusqu’en 1959, « Car je n’avais pas connaissance de la Promesse avant que je ne commence à en avoir l’expérience et que ça se produise en moi ».
Neville relata souvent comment lui et d’autres s’étaient servis de la loi pour réaliser des choses allant de l’obtention d’un nouveau chapeau à être honorablement dispensé du service militaire pendant la deuxième Guerre mondiale bien qu’ayant reçu un refus catégorique. Il relata à ses audiences de San Francisco dans les années 50 et 60 les comptes rendus expliquant comment d’autres s’étaient servis de la loi. Il en parlait à la télévision locale de Los Angeles, « apprenez à utiliser votre pouvoir imaginal, affectueusement, pour le compte des autres, car l’Homme se déplace dans un monde où tout est soumis à son pouvoir imaginal, » enseigna-t-il.
Dans la dernière partie des années 1960 et au début des années 70, Neville mettra d’avantage l’accent sur la Promesse. L’utilisation du pouvoir imaginal peut changer des circonstances, mais tout est provisoire, « – et disparaîtra comme de la fumée, » affirma-t-il avec un grand geste de sa main. « Oh, – vous pouvez l’utiliser pour faire fortune, devenir connu dans le monde – toutes ces choses seront faites – mais votre vrai but ici est d’accomplir l’écriture sainte, » il l’a donc subordonné et devint aussi désireux d’entendre les comptes rendus de ceux qui avaient eu l’expérience de la Promesse et de les partager, qu’il avait été pour ceux concernant la Loi.
De ce que Neville appelait « la Promesse » de Dieu, il disait qu’il n’y a rien qu’on puisse faire pour la mériter. C’est la Grâce pure et qui vient en son temps. Mais jusqu’à ce que nous nous éveillions et fassions cette découverte, nous avons le privilège d’utiliser une Loi, donné par Dieu, « pour atténuer les coups de la vie. »
Cette loi, expliquée succinctement dans les mots de Neville est : « l’imagination crée la réalité. »
Neville quitta la terre le 1er octobre 1972, à Los Angeles et même si sa carrière avait atteint son apogée à la fin des années 50 et au début des années 60, son message continue aujourd’hui à trouver une place dans les cœurs des étudiants de la spiritualité dans le monde entier.
Il a été décrit comme étant un des enseignants extrêmement influents dans le domaine de ce que beaucoup nommaient la nouvelle pensée (appellation que Neville réfuta en rétorquant qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil). On lui a attribué une influence sur les idées de Carlos Castaneda et Aldous Huxley entre autres. Le Dr. Wayne Dyer fait souvent référence à Neville et il n’est pas le seul « ténor » de l’industrie du développement personnel à le faire.
Neville parlait sans notes et finissait chacun de ses cours par une méditation et une session de questions et réponses. Quand on lui a demandé s’il avait les enregistrements de ses cours à vendre, il a répondu, « Je n’ai aucun enregistrement. D’autres ici font des enregistrements pour leur propre utilisation, et c’est très bien. Mais je n’ai aucun enregistrement. »
Grâce à la fidélité et à la dédicace de beaucoup des étudiants et amis de Neville, la majeure partie de ce qu’il a enseigné pendant ses cours a été préservée et convertie en enregistrements audio au format mp3 et des documents contenant les transcriptions à partir de ces enregistrements sur bande de l’époque. Ses livres aussi sont toujours disponibles, principalement en anglais.
Les enseignements et concepts présentés dans ce livre d’introduction proviennent de passages de ces discours afin de fournir les bases pour la compréhension et l’application de cette loi divine.
Préparez-vous à découvrir (ou redécouvrir) la vraie nature de la Bible, son message, la signification du nom de Dieu, votre rapport avec Lui, comment prier, et transformer votre vie.
A propos de « La loi », « la promesse » et « la révision »
La plupart des gens qui connaissent le travail de Neville Goddard sont susceptibles de citer deux de ses concepts, soit la loi soit la promesse, mais il y avait un troisième aspect de son enseignement: la révision. Ce concept vous permettrait de réécrire en quelque sorte tout événement négatif ou mal dirigé dans votre vie afin de créer un nouveau résultat.
Doutes et critiques
Dans chaque vie, un peu de pluie doit tomber et Neville Goddard a certainement eu sa part. Une personne du nom d’Israël Regardie a profondément réfléchi à l’escalade du mouvement de la « Nouvelle pensée ». Il se concentra sur Neville, dont la philosophie, croyait-il, reflétait à la fois les limites et les espoirs des valeurs de la Nouvelle Pensée. Il déclara: «Les méthodes métaphysiques de Neville sont exquises; néanmoins, cela nécessite une discipline, une approche permettant aux individus d’accéder aux portails de la métaphysique. Sans cette formation, sa méthode pourrait fonctionner pour lui, mais qu’en est-il des autres qui n’ont pas cette discipline mentale? «
Goddard avait ses munitions et, en 1961, son livre «The Law and the Promise» (La loi et la promesse) fournit un excès de cas témoignant brillamment d’individus qui réussissaient avec succès en utilisant ses méthodes métaphysiques. Cependant, il y avait ceux qui pensaient que ses enseignements étaient trop « orientés vers le monde matériel », mais cela ne perturbait pas Neville. Il leur déclarait simplement : « On ne peut pas abandonner ce que l’on n’a pas accompli. Pour dépasser le monde matériel ou sa richesse, il faut comprendre cette richesse ».
L’esprit-l’héritage
Neville n’a jamais eu le succès d’Ernest Holmes ou de Norman Vincent Peale. Pourtant, à l’apogée de sa carrière, il avait des milliers d’auditeurs. À San Francisco, Los Angeles et New York, il donnait des conférences devant des foules dans des auditoriums et des églises bondés. Il réussit à créer un programme radiophonique et, pendant un certain temps, une émission télévisée inspirante transmise de Los Angeles au milieu des années 50. Ses enseignements étaient répartis dans des livres et des conférences et il autorisait généreusement ses étudiants à enregistrer ses conférences à tout prix sans demander de droits d’auteur ni de rétribution.
Neville Goddard considérait la Bible comme une parabole de la psyché humaine par opposition à un récit d’événements historiques. Par conséquent, Goddard ne croyait pas en un Dieu extérieur qui répondait aux prières, mais plutôt au fait que « vous êtes le créateur ».
Jonathan L. Walton soutient que Frederick Eikerenkoetter, en particulier, a adopté des théories sur la capacité des gens à changer leur situation par le « sentiment », ce qui est enraciné dans les idées de Goddard. Rhonda Byrne et Wayne Dyer ont observé que Goddard a façonné leurs points de vue. Margaret Runyan Castaneda, ex-femme et plus tard biographe de Carlos Castaneda, s’est intéressée au travail de Goddard et en a présenté les idées à Castaneda.
Certains auteurs contemporains soutiennent que Goddard a été influencé par l’écrivain William Blake et les premiers théoriciens du développement personnel Émile Coué et Thomson Jay Hudson.
Neville Goddard a écrit 10 livres dans sa carrière :
- À vos ordres
- L’imagination éveillée et la quête
- Le sentiment est le secret
- la liberté pour tous
- Hors de ce monde
- La prière, l’art de croire
- La semence et la récolte
- la loi et la promesse
- Le pouvoir de la conscience
- Votre foi est votre fortune
Les titres surlignés sont disponibles à la lecture ou au téléchargement sur ce blog.
j’ai traduit et adapté en français les textes originaux libres de droits. D’autres livres viendront peut être compléter cette liste par la suite…
Très ravi d’avoir découvert François de Saintonge, grand merci pour votre travail.???
Merci pour votre aimable commentaire.
Bonjour Monsieur De Saintonge,
Je viens pour la première fois sur votre site sur la recommandation de William PLANTE que j’ai découvert sur YouTube.
Je suis désireux de m’instruire avec vous. Votre approche de Neville est un exemple pour moi. En franchissant le pas, j’espère amorcer un réel changement dans ma vie pour un renouveau désiré. Merci infiniment.
Hello @Bonaventure
Si vous désirez en savoir plus ou participer à des discussions, je vous suggère de passer sur le forum de SERENISE !