Chapitre I – La loi de la réversibilité
La prière est la clé maîtresse. Lorsqu’une clé ouvre toutes les portes d’une maison, on la désigne comme le passe-partout, la clé maîtresse. La prière n’est rien de moins qu’une telle clé pour dénouer tous les problèmes humains.
« Priez pour mon âme, car la prière a un plus grand pouvoir que les hommes ne l’imaginent. » – Alfred Tennyson
La prière est un art, et comme tout art, elle exige de la pratique. La première chose à acquérir est une imagination contrôlée. Les litanies et les vaines répétitions n’ont rien à voir avec la prière. Cette dernière requiert plutôt la tranquillité et la paix d’esprit. N’utilisez pas de vaines répétitions, car la prière se fait dans le secret, et le Père qui voit dans le secret vous récompensera.
Les cérémonies entourant généralement les prières ne sont ni plus ni moins que des superstitions inventées pour donner à la prière un air solennel. Ceux qui pratiquent la prière sont souvent ignorants des lois qui régissent cet art. Ils attribuent bien souvent les résultats obtenus aux cérémonies et confondent la lettre1Le sens strict des mots (d’un texte) (littéral) ; l’expression formelle de la pensée d’un auteur. – La lettre et l’esprit : la forme et le contenu. « La lettre tue, l’esprit vivifie (saint Paul). » (Source : Le Petit Robert) et l’esprit.
L’essence de la prière est la foi, mais la foi doit être imprégnée de compréhension pour lui attribuer la qualité de l’action qui lui fait défaut sans cela. « Acquiers la sagesse et, avec tout ce que tu possèdes, acquiers l’intelligence » (Proverbes 4,7).
L’action mécanique de parler était connue bien avant que quiconque ait pu rêver de la possibilité de l’inverse, c’est-à-dire de la possibilité de reproduire la parole par une autre action mécanique (soit le phonographe). Pendant longtemps, l’électricité était produite par la friction sans que personne n’ait pu imaginer que la friction pouvait être à son tour créée par l’électricité. Que l’homme ait réussi ou non à inverser la transformation ou l’action d’une force, il sait néanmoins que cela est possible. Si la chaleur peut produire une action mécanique, une action mécanique peut à son tour produire de la chaleur. Si l’électricité produit le magnétisme, le magnétisme peut aussi produire des courants électriques. Si la voix peut créer des ondulations, ces ondulations peuvent à leur tour reproduire la voix, et ainsi de suite. Cause et effet, énergie et matière, action et réaction sont semblables et interchangeables.
Cette loi est d’une très haute importance, car elle vous permet d’anticiper la transformation inverse lorsqu’une transformation directe est observée. Si vous saviez comment vous vous sentiriez si vous réalisiez votre objectif, alors, inversement, vous sauriez quel état vous obtiendriez si vous parveniez à éveiller en vous un tel sentiment. La recommandation de prier en croyant que vous possédez déjà ce pour quoi vous priez est basée sur la connaissance de la loi de la transformation inverse. Si vous réalisez que la prière fait naître en vous un sentiment ou un état de conscience, alors, inversement, ce sentiment ou cet état de conscience doit produire la réalisation de votre prière. Parce que toute transformation de forces est réversible, vous devez toujours ressentir la sensation que votre désir est réalisé. Vous devez faire naître en vous le sentiment que vous êtes ou que vous possédez déjà ce que vous désirez être ou posséder.
Cela se fait facilement en contemplant la joie qui serait vôtre si votre désir était un fait accompli ; de sorte que vous viviez, agissiez et vous sentiez comme si ce désir était réalisé.
Le sentiment du désir accompli, s’il est intégré et maintenu, doit matérialiser l’état qui en est la source.
Cette loi explique pourquoi la foi est la substance des choses que l’on espère et l’évidence des choses qui ne sont pas encore visibles, et pourquoi il est dit que Dieu appelle les choses qui ne sont pas encore visibles comme si elles l’étaient et qu’elles deviennent visibles.
Imaginez le sentiment de votre désir accompli et maintenez-le jusqu’à ce que ce désir se concrétise. Si un fait physique peut produire un état psychologique, alors un état psychologique peut produire un fait physique. Si l’effet (a) peut être créé par la cause (b), alors, inversement, l’effet (b) peut être produit par la cause (a).
« C’est pourquoi je vous dis : “Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir. »(Marc 11,24)
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Chapitre II – La double nature de la conscience
Une compréhension claire de la double nature de la conscience de l’homme doit être à la base de toute prière véritable. La conscience humaine est formée du subconscient et de l’esprit conscient. La plus grande partie – et de loin – de la conscience se situe sur le plan du subconscient. Il est la cause de l’action volontaire. Le subconscient est ce que l’homme est. Le conscient est ce que l’homme sait.
« Le Père et moi sommes un, mais le Père est plus grand que moi. » Le subconscient et le conscient sont un, mais le subconscient est plus grand que le conscient. « Par moi-même, je ne peux rien faire, mais c’est le Père qui est en moi qui fait ces œuvres« . Moi, la conscience objective, je ne peux rien accomplir par moi-même.
Le Père, le subconscient, fait le travail. Le subconscient sait tout et peut tout. Il attire tout et il émet tout. Il appartient à tout un chacun d’y puiser ce qu’il désire. Ce dont nous sommes conscients est créé à partir de ce dont nous sommes inconscients. Non seulement nos convictions subconscientes influencent nos comportements, mais elles forgent le canevas de notre existence objective. Seul le subconscient a le pouvoir de dire : « Faisons l’homme – manifestations objectives – à notre image et à notre ressemblance. »
Toute la création sommeille au plus profond de l’homme. C’est par son imagination que l’homme l’éveille. Dans cet espace flou que nous appelons le « sommeil », il y a une conscience éveillée et vigilante. Tandis que le corps dort, cette conscience éveillée libère les imageries subconscientes de l’homme de sa maison jusqu’aux trésors de l’Univers.
La prière est la clé pour déverrouiller l’entrepôt de l’Univers.
« Mettez-moi à l’épreuve, dit l’Éternel, et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. » (Malachie 3,10)
La prière modifie ou change complètement nos présomptions subconscientes, et un changement de présomption est un changement d’expression. L’esprit conscient raisonne de façon inductive par l’observation, l’expérience et l’éducation. Il lui est donc difficile de croire quelque chose qui serait démenti par les cinq sens et le raisonnement inductif.
Le subconscient raisonne par déduction et il n’est jamais concerné par la véracité ou la fausseté de la prémisse qui lui est présentée. Il réagit en supposant que la prémisse est véridique et il manifeste concrètement des résultats en accord avec elle.
Cette distinction entre l’esprit conscient et le subconscient doit être clairement comprise par tous ceux qui voudraient maîtriser l’art de la prière. Aucune maîtrise de la science de la prière ne peut être obtenue si les lois gouvernant la dualité de la conscience ne sont pas comprises et si l’importance du subconscient n’est pas réalisée.
La prière – ou l’art de croire ce que les gens démentent – se fait presque entièrement par le subconscient. Par la prière, le subconscient est amené à accepter que le désir soit déjà comblé. Comme il réagit par la déduction, il ne peut alors que le concrétiser dans la réalité visible.
« Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. » (1 Jean 4,4)
L’esprit subjectif est la conscience diffuse qui anime le monde, l’esprit qui donne la vie. En toute chose, en toute substance, il n’y a qu’une âme – l’esprit subjectif indivisible qui soutient toute la création. Les pensées et les ressentis fusionnent pour former des croyances qui s’impriment sur le subconscient en lui confiant ainsi une mission qu’il s’assurera de compléter sans faillir.
L’esprit conscient formule les prémisses. Le subconscient les porte à leur fin logique, soit la réalisation dans le monde physique. Si l’esprit subjectif n’était pas si limité dans son pouvoir de raisonnement, l’homme objectif ne pourrait être tenu responsable de ses actions dans le monde. Mais ce n’est pas le cas. L’homme transmet ses idées au subconscient par ses ressentis. Le subconscient transmet les idées d’un esprit à un autre par la télépathie. Ce que vous pensez des autres, sans même l’exprimer verbalement, leur est transmis sans même qu’ils en soient conscients, et si leur subconscient accepte comme vrai ce qu’il a perçu « télépathiquement », leur comportement en sera influencé. Tout ce qu’ils peuvent rejeter « subconsciemment » sont les conceptions que vous avez d’eux et qu’ils n’acceptent pas comme étant vraies pour quiconque.
Tout ce qu’ils pourraient souhaiter pour les autres peut être cru en eux, et par la loi de croyance qui régit le raisonnement subjectif, ils sont obligés de l’accepter subjectivement, et donc de l’exprimer objectivement, en conséquence.
L’esprit subjectif est complètement contrôlé par la suggestion.
Les idées sont mieux suggérées lorsque l’esprit objectif est en partie subjectif, c’est-à-dire lorsque les sens objectifs sont diminués ou tenus en suspens. Cet état partiellement subjectif peut être décrit comme une rêverie contrôlée, dans laquelle l’esprit est passif mais capable de fonctionner avec absorption. C’est une concentration d’attention. Il ne doit y avoir aucun conflit dans votre esprit lorsque vous priez. C’est passer de ce qui est à ce qui devrait être. Supposez-vous être dans l’humeur du désir accompli et par la loi universelle de réversibilité, vous réaliserez votre désir.
Chapitre III – L’imagination et la foi
Les prières n’aboutissent à rien à moins qu’il n’y ait un rapport entre l’esprit conscient et le subconscient de l’opérateur. Cela se fait par l’imagination et la foi.
Par le pouvoir de l’imagination, tous les hommes, certainement les êtres imaginatifs, émettent à jamais des souhaits, et tous les hommes, en particulier les êtres sans imagination, passent continuellement sous leur pouvoir. Pouvons-nous jamais être certains que ce n’est pas notre mère en reprenant nos chaussettes, qui a amorcé ce changement subtil dans nos esprits? Si je peux involontairement émettre un souhait sur quiconque, il n’y a aucune raison de douter que je suis capable de lancer intentionnellement un désir beaucoup plus fort.
Tout ce qui peut être vu, touché, expliqué, argumenté, n’est pour l’homme imaginatif rien de plus qu’un moyen, car il fonctionne, en raison de son imagination maîtrisée, au plus profond de lui-même où chaque idée existe en soi et non par rapport à autre chose. En lui, il n’existe aucun besoin des contraintes de la raison.
Car la seule retenue à laquelle il peut obéir est l’instinct mystérieux qui lui apprend à éliminer tous les ressentis autres que celui du désir accompli.
L’imagination et la foi sont les seules facultés de l’esprit nécessaires pour créer des conditions objectives. La foi requise pour le bon fonctionnement de la loi de la conscience est une foi purement subjective et peut être atteinte en mettant fin à l’opposition active de la part de l’esprit objectif de l’opérateur. Cela dépend de votre capacité à ressentir et à accepter comme vrai ce que vos sens objectifs nient. Ni la passivité du sujet ni son accord conscient avec votre suggestion ne sont nécessaires, car sans son consentement ou sa connaissance, on peut lui donner un ordre subjectif qu’il doit exprimer objectivement. C’est une loi fondamentale de la conscience que par télépathie, nous pouvons avoir une communion immédiate avec un autre.
Pour établir un rapport, appelez le sujet mentalement. Concentrez votre attention sur lui et criez mentalement son nom comme vous le feriez pour attirer l’attention de n’importe qui. Imaginez qu’il réponde et entendez mentalement sa voix. Représentez-vous intérieurement dans l’état que vous souhaitez qu’il devienne. Imaginez ensuite qu’il vous dise, dans les tons d’une conversation ordinaire, ce que vous voulez entendre. Répondez-lui mentalement. Parlez-lui de votre joie d’assister à sa bonne fortune. Après avoir entendu mentalement avec toute la netteté de la réalité ce que vous vouliez entendre et obtenir, étant ravi des nouvelles entendues, revenez à la conscience objective. Votre conversation subjective doit éveiller ce qu’elle a affirmé.
« Tu ordonneras une chose et elle te sera accordée. » Ce n’est pas une volonté forte qui envoie le mot subjectif sur sa mission plutôt que la pensée claire et le sentiment de la vérité de l’État affirmé. Lorsque la croyance et la volonté sont en conflit, la croyance l’emporte invariablement.
« Non par la force, ni par la puissance, mais par mon esprit, dit le Seigneur des armées. »
Vous n’attirez pas ce que vous voulez; vous attirez ce que vous croyez être vrai. Par conséquent, entrez dans l’esprit de ces conversations mentales et donnez-leur le même degré de réalité que vous le feriez pour une conversation téléphonique.
« Tout est possible à celui qui croit.«
« C’est pourquoi je vous dis : tout ce que vous désirez, quand vous priez, croyez que vous l’avez reçu, et vous l’aurez. » L’acceptation de la fin ordonne les moyens. Et la réflexion la plus sage ne saurait imaginer des moyens plus efficaces que ceux qu’implique l’acceptation de la fin. Parlez mentalement à vos amis comme si vos désirs pour eux s’étaient déjà réalisés.
L’imagination est le début de la croissance sous toutes ses formes, et la foi est la substance à partir de laquelle elles sont formées. Par l’imagination, ce qui existe dans un état de latence ou est endormi au plus profond de la conscience, est éveillé et prend forme. Les vertus attribuées à l’influence de certains médicaments, reliques et lieux sont les effets de l’imagination et de la foi. Le pouvoir curatif n’est pas dans l’esprit qui leur est propre, c’est avec l’état d’esprit dans lequel ils sont acceptés. « La lettre tue, mais l’esprit donne la vie. »
L’esprit subjectif est complètement contrôlé par la suggestion, donc, que l’objet de votre foi soit vrai ou faux, vous obtiendrez les mêmes résultats.
Il n’y a rien de mal dans la théorie de la médecine ou dans les revendications du sacerdoce pour leurs reliques et leurs lieux saints. L’esprit subjectif du patient accepte la suggestion d’une santé conditionnée à de tels états, et dès que ces conditions sont remplies, il réalise la santé. « Qu’il vous soit fait selon votre foi, car tout est possible à celui qui croit. » Une attente confiante d’un État est le moyen le plus efficace de le réaliser. L’attente confiante d’une guérison fait ce qu’aucun traitement médical ne peut accomplir.
L’échec est toujours dû à une autosuggestion antagoniste du patient, résultant d’un doute objectif sur le pouvoir de la médecine ou d’une relique, ou d’un doute sur la vérité de la Théorie. Beaucoup d’entre nous, que ce soit à cause d’un manque d’émotions ou de trop d’intellect – qui sont tous les deux des pierres d’achoppement sur le chemin de la prière, ne peuvent pas croire ce que nos sens nient. Se forcer à croire finira par douter encore plus. Pour éviter de telles contre-suggestions, le patient doit ignorer objectivement les suggestions qui lui sont faites. La méthode la plus efficace pour guérir ou influencer le comportement des autres consiste en ce que l’on appelle « le traitement silencieux ou imperceptible ». Lorsque le sujet n’est pas au courant, objectivement, de la suggestion qui lui est faite, il n’y a aucune possibilité qu’il établisse une croyance antagoniste. Il n’est pas nécessaire que le patient sache, objectivement, que tout est mis en œuvre pour lui. D’après ce que l’on sait des processus subjectifs et objectifs du raisonnement, il vaut mieux qu’il ne sache pas objectivement ce qui se fait pour lui. Plus l’esprit objectif est complètement tenu dans l’ignorance de la suggestion, mieux l’esprit subjectif remplira ses fonctions. Le sujet accepte inconsciemment la suggestion et pense qu’il en est à l’origine, prouvant la vérité du dicton de Spinoza disant que nous ne connaissons pas les causes qui déterminent nos actions.
L’esprit subconscient est le guide universel que l’opérateur modifie avec ses pensées et ses sentiments.
Les états visibles sont soit les effets vibratoires de vos propres vibrations qui sont subconscientes en vous-même, soit les causes vibratoires de celles qui correspondent en vous. Un homme discipliné ne leur permet jamais d’être des causes autres que celles qui éveillent en lui les états de conscience désirables.
Connaissant la loi de la réversibilité, l’homme discipliné transforme son monde en imaginant et en ne ressentant que ce qui est beau et de bon rapport. La belle idée qu’il éveille en lui, ne manquera pas de susciter son affinité chez les autres. Il sait que le sauveur du monde n’est pas un homme mais la manifestation qui sauverait. Le sauveur de l’homme malade est la santé, celui de l’homme affamé est la nourriture, le sauveur de l’homme assoiffé est l’eau. Il marche en compagnie du sauveur en assumant le sentiment de son souhait exaucé.
Par la loi de réversibilité, selon laquelle toutes les transformations de force sont réversibles, l’énergie ou le sentiment éveillé se transforme en l’état imaginé.
Il n’attend jamais quatre mois pour la récolte. Si après quatre mois la moisson éveille en lui un état de joie, alors, inversement, la joie de la moisson à ce moment éveillera cette moisson dès maintenant.
« C’est maintenant le moment acceptable pour donner de la beauté aux cendres, de la joie au deuil, des louanges à l’esprit de lassitude; afin qu’ils soient appelés des arbres de justice, la plantation du Seigneur afin qu’il soit glorifié.«
Chapitre IV – Rêverie contrôlée
TOUT LE MONDE est soumis aux mêmes lois psychologiques qui s’appliquent à un sujet hypnotique ordinaire.
Il est disposé à être contrôlé par suggestion. En hypnose, les sens objectifs sont partiellement ou totalement suspendus. Cependant, quelle que soit la profondeur dans laquelle les sens objectifs sont confinés dans l’hypnose, les facultés subjectives sont alertes et le sujet reconnaît tout ce qui se passe autour de lui.
L’activité et la puissance de l’esprit subjectif sont proportionnées au sommeil de l’esprit objectif. Les suggestions qui semblent impuissantes lorsqu’elles sont présentées directement à la conscience objective, sont très efficaces lorsque le sujet est dans un état hypnotique.
L’état hypnotique est simplement un état d’inconscience, objectivement.
Dans l’hypnotisme, l’esprit conscient est endormi et les pouvoirs subconscients sont exposés comme étant directement atteints par la suggestion. Il est facile de voir à partir de cela, à condition que vous acceptiez la vérité des suggestions mentales, que toute personne qui n’est pas objectivement consciente de vous soit dans un état hypnotique profond par rapport à vous.
C’est pourquoi: « Ne maudis pas le roi, non pas dans ta pensée; et ne maudissez pas les riches dans la chambre à coucher; car un oiseau du ciel portera la voix, et ce qui a des ailes dira la chose. »
Ce que vous croyez sincèrement comme vrai d’un autre, vous l’éveillerez.
Personne n’a besoin d’être ravi, de la manière ordinaire, pour être aidé. Si le sujet n’est pas volontairement conscient de la suggestion, et si la suggestion est donnée avec conviction et acceptée avec confiance par l’opérateur comme vraie, alors vous avez le cadre idéal pour une prière réussie.
Représentez-vous mentalement le sujet comme s’il avait déjà fait ce que vous désirez qu’il fasse. Parlez-lui mentalement et félicitez-le d’avoir fait ce que vous voulez qu’il fasse. Le voir mentalement dans l’état que vous souhaitez qu’il obtienne. Dans le cercle de son action, chaque mot prononcé subjectivement éveille objectivement ce qu’il affirme. L’incrédulité du sujet n’est pas un obstacle lorsque vous contrôlez votre rêverie.
Une affirmation audacieuse de votre part, alors que vous êtes dans un état partiellement subjectif, réveille ce que vous affirmez. La confiance en soi de votre part et la croyance approfondie en la vérité de votre affirmation mentale sont tout ce qui est nécessaire pour produire des résultats. Visualisez le sujet et imaginez que vous entendez sa voix. Cela établit un contact avec son esprit subjectif.
Imaginez ensuite qu’il vous dit ce que vous voulez entendre. Si vous voulez lui envoyer des mots de santé et de richesse, alors imaginez qu’il vous dit : « Je ne me suis jamais senti mieux et je n’ai jamais obtenu autant !« , et dites-lui mentalement votre joie d’assister à sa bonne fortune. Imaginez que vous voyez et entendez sa joie.
Une conversation mentale avec l’image subjective d’un autre doit être faite d’une manière qui n’exprime pas le moindre doute quant à la vérité de ce que vous entendez et dites.
Si vous avez la moindre idée que vous ne croyez pas à ce que vous avez imaginé avoir entendu et vu, le sujet ne se conformera pas, car votre esprit subjectif ne transmettra que vos idées fermes. Seules les idées inaltérables peuvent éveiller leurs corrélats vibratoires chez ceux vers qui elles sont dirigées.
Dans la rêverie contrôlée, les idées doivent être suggérées avec le plus grand soin. Si vous ne contrôlez pas votre imagination dans la rêverie, votre imagination vous contrôlera.
Tout ce que vous proposez avec confiance est une loi pour l’esprit subjectif; il a l’obligation d’objectiver ce que vous affirmez mentalement.
Non seulement le sujet exécute la condition affirmée, mais il le fait comme si la décision était venue d’elle-même, ou comme si l’idée était née en lui-même.
Le contrôle du subconscient est la domination de tous. Chaque condition obéit au contrôle d’un esprit. Le contrôle du subconscient est accompli par celui de vos croyances, qui est à son tour le facteur tout-puissant dans les états visibles. L’imagination et la foi sont les secrets de la création.
Chapitre V – La loi de la transmission de la pensée
« Il a envoyé sa parole et les a guéris, et les a délivrés de leurs destructions. » Il a transmis la conscience de la santé et a réveillé son corrélat vibratoire dans celui vers lequel elle était dirigée. Il se représentait mentalement le sujet dans un état de santé et s’imaginait l’entendre le confirmer. « Car aucune parole de Dieu ne sera vide de pouvoir; retiens donc le schéma des paroles salutaires que tu as entendues. »
Pour prier avec succès, vous devez avoir des objectifs clairement définis. Vous devez savoir ce que vous voulez avant de pouvoir le demander. Vous devez savoir ce que vous voulez avant de pouvoir sentir que vous l’avez, et la prière est le sentiment du désir accompli.
Peu importe ce que vous cherchez dans la prière, où que cela puisse se trouver ou qui cela concerne. Vous n’avez rien d’autre à faire qu’à vous convaincre de la vérité de ce que vous désirez voir se manifester.
Lorsque vous sortez de la prière, vous ne cherchez plus, car vous avez – si vous avez prié correctement – assumé inconsciemment la réalité de la condition recherchée, et par la loi de réversibilité, votre subconscient doit objectiver ce qu’il affirme.
Vous devez avoir un conducteur pour transmettre une force. Vous pouvez utiliser un fil, un jet d’eau, un courant d’air, un rayon de lumière ou tout autre intermédiaire. Le principe du photophone ou de la transmission de la voix par la lumière vous aidera à comprendre la transmission de la pensée, ou l’envoi d’un mot pour en guérir un autre. Il existe une forte analogie entre une voix parlée et une voix mentale.
Penser, c’est parler bas, parler, c’est penser à haute voix.
Le principe du photophone est le suivant: un rayon de lumière est réfléchi par un miroir et projeté vers un récepteur à un point éloigné. L’arrière du miroir est un embout buccal. En parlant dans l’embout buccal, vous faites vibrer le miroir. Un miroir vibrant modifie la lumière réfléchie sur celui-ci. La lumière modifiée a votre parole à porter, non pas comme une parole, mais comme représentée dans son corrélat mécanique. Il atteint la station distante et empiète sur un disque à l’intérieur du récepteur; il fait vibrer le disque en fonction de la modification qu’il subit – et il reproduit votre voix.
« Je suis la lumière du monde. » Je suis, la connaissance que j’existe est une lumière par laquelle ce qui passe dans mon esprit est rendu visible. La mémoire, ou ma capacité à voir mentalement ce qui est objectivement présent, prouve que mon esprit est un miroir, un miroir si sensible qu’il peut refléter une pensée. La perception d’une image en mémoire ne diffère en rien en tant qu’acte visuel de la perception de mon image dans un miroir. Le même principe de vision est impliqué dans les deux.
Votre conscience est la lumière réfléchie sur le miroir de votre esprit et projetée dans l’espace vers celle à laquelle vous pensez. En parlant mentalement à l’image subjective de votre esprit, vous faites vibrer le miroir de votre esprit. Votre esprit vibrant modifie la lumière de la conscience qui s’y reflète. La lumière modifiée de la conscience atteint celui vers lequel elle est dirigée et empiète sur le miroir de son esprit; il fait vibrer son esprit selon la modification qu’il subit. Ainsi, il reproduit en lui ce que vous avez affirmé mentalement.
Vos croyances, vos attitudes mentales constantes modifient sans cesse votre conscience telle qu’elle se reflète sur le miroir de votre esprit. Votre conscience, modifiée par vos croyances, s’objective dans les conditions de votre monde. Pour changer votre monde, vous devez d’abord changer votre conception de celui-ci. Pour changer un homme, vous devez changer votre conception de qui il est. Vous devez d’abord le croire comme l’homme que vous voulez qu’il soit et lui parler mentalement comme s’il l’était. Tous les hommes sont suffisamment sensibles pour reproduire vos croyances à leur égard. Par conséquent, si votre parole ne se reproduit pas visiblement en celui à qui elle est envoyée, la cause doit être trouvée en vous, pas dans le sujet. Dès que vous croyez à la vérité de la condition affirmée, les résultats suivent. Tout le monde peut être transformé; chaque pensée peut être transmise; chaque pensée peut être visiblement incarnée.
Les mots subjectifs – hypothèses subconscientes – réveillent ce qu’ils affirment. « Ils sont vivants et actifs et ne me reviendront pas sans effet, mais accompliront ce que je veux et prospéreront dans la chose à laquelle je les ai envoyés. » Ils sont dotés de l’intelligence relative à leur mission et persisteront jusqu’à ce que l’objet de leur existence soit réalisé; ils persistent jusqu’à ce qu’ils éveillent les corrélats vibratoires d’eux-mêmes au sein de celui vers lequel ils sont dirigés, mais dès l’instant où l’objet de leur création est accompli, ils cessent d’être. Le mot prononcé subjectivement dans une confiance tranquille éveillera toujours une condition correspondante en celui dans lequel il a été prononcé; mais au moment où sa tâche est accomplie, elle cesse d’être, permettant à celui en qui la condition est réalisée de rester dans la conscience de l’état affirmé ou de revenir à son ancien état.
Quel que soit l’état auquel vous portez votre attention, celui-ci conditionnera votre vie. Par conséquent, devenir attentif à un ancien état, c’est revenir à cette condition. «Oubliez les anciennes habitudes, de même que les choses du passé.»
Rien ne peut être ajouté à l’homme, car toute la création est déjà parfaite en lui. « Le royaume des cieux est en vous. » « L’homme ne peut rien recevoir, sauf s’il lui est donné du ciel. » Le ciel est votre subconscient. Pas même un rayon de soleil n’est donné de l’extérieur. Les rayons vont seulement réveiller ceux qui correspondent à l’intérieur. Si les rayons brûlants n’étaient pas contenus dans l’homme, tous les rayons concentrés dans l’univers ne pourraient pas le brûler. Si les vibrations de santé n’étaient pas contenues dans la conscience de celui qui les affirme, elles ne pourraient pas être activées par la parole qui est envoyée. Vous ne donnez pas vraiment à un autre – vous ressuscitez ce qui est endormi en lui. « La jeune fille n’est pas morte, mais elle dort. » La mort n’est qu’un sommeil et un oubli. L’âge et la décadence sont le sommeil – et non la mort – de la jeunesse et de la santé. La reconnaissance d’un état le fait vibrer ou le réveille.
La distance, telle qu’elle est connue par vos sens objectifs, n’existe pas pour l’esprit subjectif. « Si je prends les ailes de l’aurore et que j’habite dans les régions les plus extrêmes au-delà des mers; là aussi ta main me conduirait ». Le temps et l’espace sont des conditions de pensée; l’imagination peut les transcender et se déplacer dans un temps et un espace psychologiques.
Bien que physiquement séparé d’un lieu par des milliers de kilomètres, vous pouvez vivre mentalement dans un endroit éloigné comme s’il était ici. Votre imagination peut facilement transformer l’hiver en été, New York en Floride, etc. Que l’objet de votre désir soit proche ou éloigné, les résultats seront les mêmes.
Subjectivement, l’objet de votre désir n’est jamais loin; sa proximité intense le rend éloigné de l’observation des sens. Il réside dans la conscience, et la conscience est plus proche de vous que votre respiration l’est de vos mains ou de vos pieds.
La conscience est la seule et unique réalité. Tous les phénomènes sont formés de la même substance qui vibre à des rythmes différents. De la conscience, je suis venu en tant qu’homme, et de la conscience, je suis revenu en tant qu’homme. Dans la conscience, tous les états existent subjectivement et sont éveillés à leur existence objective par la croyance. La seule chose qui nous empêche de faire une impression subjective réussie sur une personne à grande distance, ou de transformer un ailleurs en ici, est notre habitude de considérer l’espace comme un obstacle.
Un ami à des milliers de kilomètres est enraciné dans votre conscience à travers vos idées à propos de lui. Penser à lui et vous le représenter intérieurement dans l’état que vous désirez qu’il soit, confiant que cette image subjective est aussi vraie qu’elle l’était déjà, éveille en lui un état correspondant qu’il doit objectiver.
Les résultats seront aussi évidents que la cause a été cachée. Le sujet exprimera l’état d’éveil en lui et ignorera la véritable cause de son action. Votre illusion de libre arbitre n’est que l’ignorance des causes qui vous font agir.
Les prières dépendent de l’attitude d’esprit pour leur succès et non de l’attitude du sujet. Le sujet n’a pas le pouvoir de résister à vos idées subjectives contrôlées à son propos, à moins que l’état que vous affirmez être vrai de lui ne soit un état qu’il est incapable de souhaiter comme étant vrai d’un autre. Dans ce cas, il revient vers vous, l’expéditeur, et se réalisera en vous. À condition que l’idée soit acceptable, le succès dépend entièrement de l’opérateur et non du sujet qui, comme les aiguilles de la boussole sur leurs pivots, est assez indifférent quant à la direction que vous choisissez de lui donner. Si votre idée ferme n’est pas subjectivement acceptée par celui vers qui elle est dirigée, elle rebondit vers vous de là où elle vient. « Qui est celui qui vous fera du mal, si vous êtes adepte de ce qui est bon? J’ai été jeune et maintenant je suis vieux; mais je n’ai pas vu le juste abandonné, ni sa postérité mendier du pain. » « Il n’arrive aucun mal aux justes. » Rien ne nous arrive qui ne soit de notre nature.
Une personne qui dirige une pensée malveillante vers une autre sera blessée par son rebond si elle n’obtient pas l’acceptation inconsciente de l’autre. «Comme vous semez, vous récolterez.» De plus, ce que vous pouvez souhaiter et croire d’autrui peut être souhaité et cru en vous, et vous n’avez aucun pouvoir de le rejeter si celui qui le désire pour vous l’accepte comme vrai de votre part.
Le seul pouvoir de rejeter un mot subjectif est d’être incapable de souhaiter un état similaire d’un autre – donner présuppose la capacité de recevoir.
La possibilité d’imprimer une idée sur un autre esprit suppose la capacité de cet esprit à recevoir cette impression. Les imbéciles exploitent le monde; le sage le transfigure. C’est la plus haute sagesse de savoir que dans l’univers vivant, il n’y a pas d’autre destin que celui créé par l’imagination de l’homme. Il n’y a aucune influence en dehors de l’esprit de l’homme.
« De tout ce qui est beau, quoi que ce soit de bon rapport; s’il y a de la vertu et s’il y a des louanges, pensez à ces choses. » N’acceptez jamais comme vrai pour les autres ce que vous ne voudriez pas être vrai pour vous.
Pour éveiller un état dans un autre, il doit d’abord être éveillé en vous. L’état que vous transmettriez à un autre ne peut être transmis que si vous le croyez. Donner, c’est donc recevoir. Vous ne pouvez pas donner ce que vous n’avez pas et vous n’avez que ce que vous croyez. Donc, croire qu’un état est vrai d’un autre éveille non seulement cet état dans l’autre, mais le rend vivant en vous. Tu es ce que tu crois.
« Donnez et vous recevrez, pleine mesure, pressée et débordante. » Donner, c’est simplement croire, car ce que vous croyez vraiment des autres, vous le réveillerez en eux. L’état vibratoire transmis par votre croyance persiste jusqu’à ce qu’il éveille sa vibration correspondante en celui par qui cela est cru.
Mais avant de pouvoir être transmis, il doit d’abord être éveillé dans l’émetteur. Tout ce qui est éveillé dans votre conscience, vous l’êtes.
Que la croyance se rapporte à soi ou à autrui n’a pas d’importance, car le croyant est défini par la somme totale de ses croyances ou hypothèses subconscientes.
« Tel un homme pense en son cœur… » – dans son profond subconscient – « …tel il est« .
Ignorez les apparences et affirmez subjectivement comme vrai ce que vous souhaitez être vrai. Cela éveille en vous le ton de la condition affirmée qui à son tour se réalise en vous et en celui dont elle s’affirme. Donnez et vous recevrez. Les croyances réveillent invariablement ce qu’elles affirment. Le monde est un miroir où chacun se voit reflété. Le monde objectif reflète les croyances de l’esprit subjectif.
Certaines personnes sont mieux impressionnées par les images mentales, d’autres par les sons mentaux et d’autres encore par les actions mentales. La forme d’activité mentale qui permet à toute la puissance de votre attention de se concentrer dans une direction choisie est celle à cultiver, jusqu’à ce que vous puissiez tout amener à jouer sur votre objectif en même temps.
Si vous avez de la difficulté à comprendre les termes «images mentales», «sons mentaux» et «actions mentales», voici une illustration qui devrait clarifier leur signification: « A » s’imagine qu’il voit une partition de musique, sans rien savoir de la notation musicale. L’impression dans son esprit est une image purement visuelle. « B » imagine qu’il voit la même chose, mais il peut lire la musique et imaginer comment elle sonnerait si elle était jouée au piano; cette imagination est un son mental. « C » lit également la musique, il est pianiste; en lisant, il s’imagine jouer la partition. L’action imaginaire est une action mentale.
Les images mentales, les sons mentaux et les actions mentales sont des créations de votre imagination, et bien qu’ils semblent provenir de l’extérieur, ils viennent en réalité de vous-même. Ils se déplacent comme s’ils étaient déplacés par un autre, mais sont vraiment lancés par votre propre esprit depuis le magasin magique de l’imagination. Ils sont projetés dans l’espace par la même loi vibratoire qui régit l’envoi d’une voix ou d’une image. La parole et les images sont projetées non pas comme de la parole ou des images mais comme des corrélats vibratoires. L’esprit subjectif vibre selon les modifications qu’il subit par la pensée et les sentiments de l’opérateur. L’état visible créé est l’effet des vibrations subjectives. Une sensation est toujours accompagnée d’une vibration correspondante, c’est-à-dire un changement d’expression ou de sensation chez l’opérateur.
Il n’y a pas de pensée ou de sentiment sans expression. Peu importe à quel point vous semblez sans émotion si vous réfléchissez avec un certain degré d’intensité, il y a toujours une exécution de légers mouvements musculaires. L’œil, bien que fermé, suit les mouvements des objets imaginaires et la pupille est dilatée ou contractée en fonction de la luminosité ou de l’éloignement de ces objets; la respiration est accélérée ou ralentie, selon le cours de vos pensées; les muscles se contractent en fonction de vos mouvements mentaux.
Ce changement de vibration persiste jusqu’à ce qu’il éveille chez le sujet une vibration correspondante, laquelle vibration s’exprime alors en fait physique. « Et la parole a été faite chair.«
L’énergie, comme vous le voyez dans le cas de la radio, est transmise et reçue dans un «champ», un endroit où se produisent des changements dans l’espace. Le champ et l’énergie sont un et inséparables. Le champ ou le sujet devient l’incarnation du mot ou de l’énergie reçue. Le penseur et la pensée, l’opérateur et le sujet, l’énergie et le champ ne font qu’un. Si vous pouviez entendre le son de vos croyances, vous sauriez ce que l’on entend par « la musique des sphères ».
Le son mental que vous entendez dans la prière comme venant de l’extérieur est vraiment produit par vous-même. L’auto-observation révélera ce fait. Telle la musique des sphères est définie comme l’harmonie entendue par les dieux seuls, et est censée être produite par les mouvements des sphères célestes, il en va de même pour l’harmonie que vous entendez subjectivement pour les autres, entendue par vous seul, qui est produite par les mouvements de vos pensées et de vos sentiments dans le vrai royaume ou « le ciel en vous ».
Chapitre VI – De bonnes nouvelles
« Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pas de celui qui apporte la bonne nouvelle, qui apporte la paix, qui apporte le salut.«
Un moyen très efficace « de porter la bonne nouvelle » à un autre est d’appeler sous vos yeux l’image subjective de la personne que vous souhaitez aider et de lui faire affirmer ce que vous lui avez demandé de faire. Entendez-le mentalement vous dire qu’il l’a fait. Cela éveille en lui le corrélat vibratoire de l’état affirmé, vibration qui persiste jusqu’à l’accomplissement de sa mission. Peu importe ce que vous désirez faire ou pour qui vous choisissez de le faire. Dès que vous affirmez subjectivement que c’est fait, les résultats suivent.
L’échec ne peut résulter que si vous n’acceptez pas la vérité de votre affirmation ou si l’état affirmé ne serait pas souhaité par le sujet pour lui-même ou pour un autre. Dans ce dernier cas, l’État se réaliserait en vous, l’opérateur.
L’habitude apparemment inoffensive de « se parler à soi-même » est la forme de prière la plus fructueuse.
Une dispute mentale avec l’image subjective d’un autre est le moyen le plus sûr de prier pour une dispute.
Vous demandez à être offensé par l’autre lorsque vous vous rencontrerez objectivement.
Il est obligé d’agir d’une manière qui vous déplaît, sauf si avant la réunion vous annulez ou modifiez votre commande en affirmant subjectivement un changement.
Malheureusement, l’homme oublie ses altercations subjectives, ses conversations mentales quotidiennes avec les autres, il est donc à court d’explications à propos des conflits et des malheurs de sa vie.
Comme les différends mentaux produisent des conflits, les conversations mentales heureuses produisent des états visibles correspondants aux bonnes nouvelles. L’homme se crée à partir de sa propre imagination.
Si l’état souhaité est pour vous et que vous avez du mal à accepter comme vrai ce que vos sens nient, appelez sous vos yeux l’image subjective d’un ami et demandez-lui d’affirmer mentalement que vous êtes déjà ce que vous désirez être. Cela établit en lui, sans son consentement ou à sa connaissance, l’hypothèse subconsciente que vous êtes ce qu’il a affirmé mentalement, laquelle hypothèse, parce qu’elle est inconsciemment supposée, persistera jusqu’à ce qu’elle remplisse sa mission. Sa mission est d’éveiller en vous son corrélat vibratoire, laquelle vibration une fois réveillée en vous se réalise comme un fait objectif.
Un autre moyen très efficace de prier pour soi est d’utiliser la formule de Job qui a constaté que sa propre captivité avait été levée alors qu’il priait pour ses amis.
Fixez votre attention sur un ami et demandez à la voix imaginaire de votre ami de vous dire qu’il est ou a ce qui est comparable à ce que vous désirez être ou avoir.
Lorsque vous l’entendez et le voyez mentalement, ressentez le frisson de sa bonne fortune et souhaitez-lui sincèrement bonne chance. Cela éveille en lui la vibration correspondante de l’état affirmé, laquelle vibration doit alors s’objectiver comme fait physique.
Vous découvrirez la vérité de la déclaration: « Heureux les miséricordieux car ils recevront la miséricorde. » « La qualité de la miséricorde est deux fois bénie – elle bénit celui qui prend et celui qui donne.«
Le bien que vous acceptez subjectivement comme étant vrai des autres ne sera pas seulement exprimé par eux ou pour eux, mais une part entière sera réalisée par vous ou pour vous.
Les transformations ne sont jamais totales. La force « A » se transforme toujours en plus qu’une force « B ». Un coup de marteau produit non seulement une commotion mécanique, mais aussi de la chaleur, de l’électricité, un son, un changement magnétique, etc. Le corrélat vibratoire chez le sujet n’est pas la transformation complète du sentiment communiqué.
Le don transmis à un autre est comme la mesure divine, pressée, secouée et débordante, de sorte qu’après avoir nourri cinq mille personnes avec cinq pains et deux poissons, il reste douze paniers pleins
Chapitre VII – La plus grande prière
L’imagination est le début de la création.
Vous imaginez ce que vous désirez, puis vous croyez que c’est vrai.
Chaque rêve pourrait être réalisé par quiconque est suffisamment discipliné pour le croire.
Les gens sont ce que vous choisissez de faire d’eux; un homme est selon la manière dont vous le regardez. Vous devez le regarder avec des yeux différents avant qu’il ne change objectivement.
« Deux hommes ont regardé des barreaux de la prison, l’un a vu la boue et l’autre a vu les étoiles. » Il y a des siècles, Ésaïe a posé la question; « Qui est aveugle, sinon mon serviteur, ou sourd, comme mon messager que j’ai envoyé?« , « Qui est aveugle comme celui qui est parfait, aussi aveugle que le serviteur du Seigneur? ».
L’homme parfait ne juge pas d’après les apparences, mais juge avec droiture. Il voit les autres comme il les désire; il n’entend que ce qu’il veut entendre. Il ne voit que du bien chez les autres. En lui, il n’y a pas de condamnation car il transforme le monde par sa vue et son écoute.
« Le roi qui est assis sur le trône disperse le mal par son œil. » La sympathie pour les êtres vivants – l’accord avec les limitations humaines – n’est pas dans la conscience du roi parce qu’il a appris à séparer leurs faux concepts de leur être véritable.
Pour lui, la pauvreté n’est que le sommeil de la richesse. Il ne voit pas de chenilles, mais de futurs papillons colorés ; il ne voit pas l’hiver, mais l’été en train de dormir ; il ne voit pas l’homme dans le besoin, mais Jésus en train de dormir.
La création est terminée. Vous donnez naissance à votre création en ressentant la réalité de l’état que vous appelleriez.
Une humeur attire ses affinités mais elle ne crée pas ce qu’elle attire. L’homme ne voit que lui-même. Rien n’advient à l’homme qui ne soit pas dans sa propre nature. Les gens sortent de la masse en trahissant leur étroite affinité avec vos humeurs telles qu’elles sont engendrées. Vous les rencontrez apparemment par accident mais trouvez qu’ils sont intimistes de vos humeurs. Parce que vos humeurs s’extériorisent continuellement, vous pourriez prophétiser à partir de vos humeurs, que vous, sans recherche, rencontreriez bientôt certains personnages et rencontriez certaines conditions. Par conséquent, appelez le parfait à l’existence en vivant dans le sentiment: « Je suis », car le « Je suis » est le seul concept de soi à travers lequel on peut voir les réalités dévoilées de l’éternité.
Notre comportement est influencé par notre hypothèse subconsciente respectant notre propre rang social et intellectuel et celui de celui que nous abordons.
Cherchons et évoquons le plus haut rang, et le plus noble de tous est celui qui déshabille l’homme de sa moralité et le revêt d’une gloire immortelle non perturbée.
Supposons le sentiment « Je suis » et tout notre comportement changera subtilement et inconsciemment conformément à l’hypothèse.
Nos hypothèses subconscientes s’extériorisent continuellement pour que d’autres puissent nous voir consciemment comme nous nous voyons inconsciemment et nous disent par leurs actions ce que nous avons inconsciemment supposé être. Par conséquent, assumons le sentiment « JE SUIS » jusqu’à ce que notre affirmation consciente devienne notre supposition subconsciente. Il n’y a pas de plus grande prière pour l’homme.
Neville Goddard – Juillet 1951
Traduction et adaptation: François de Saintonge (Docsavage)